Privée des archives de leurs liens familiaux à cause de l’esclavage, l’histoire des africains et ses descendants commence à être écrite, au brésil, à partir de la traite négrière et par les subjectivités imposées par le colonialisme et l’esclavage. La colonisation portugaise a ainsi mis en place, pendant 400 ans d’esclavage, des narrations sur l’infériorité de « l’autre » en développant des théories raciales qui mêlaient racisme et eugénisme.
Aujourd’hui, nous voilà dans un travail de déconstruction de ces narrations. Mais alors que nous sommes en train de déconstruire, qu’allons nous construire à notre tour ? Si celui qui ne sait pas d’où il vient ne sait pas où il va, moi en tant qu’afro-brésilienne dois-je chercher ces nouveaux récits dans une Afrique mythique « originelle » ? Mais par où commencer exactement ?
Paradoxalement, ne voulant pas assimiler ou accepter avec résignation le malheur d’être née privé de ma propre histoire, et en réponse à toutes ces fictions coloniales crées pour dominer, il y a l’option du détachement. Se détacher représente ainsi ne pas accepter les options qui m’ont été fournis par les grands récits coloniaux. Pour moi, chercher le détachement des grands récits signifie ainsi recréer un espace imaginaire du soi : une arbre généalogique imaginé.
TRAVAIL EN COURS


